L’histoire de Preignac

Aujourd’hui entre Garonne et vignoble, Preignac est une ancienne villa gallo-romaine.
Son nom « Priniacum » ou « Praemiacum » signifie prairies et deviendra Prinhac puis St Vincent de Preignac avant de prendre sa forme actuelle de Preignac. De cette époque, la commune garde encore traces à travers quelques vestiges gallo-romains (ponts) du côté de Sanches au bord du Ciron.

Les évènements les plus connus de l’histoire de la commune sont sans doute la victoire de Louis le Débonnaire sur les Normands en 826 puis la destruction de l’église et du pont sur le Ciron en 1568 par les troupes du protestant Montgomery.

La reconstruction de l’église St Vincent a débuté en 1770 pour s’achever en 1854 par l’élévation du clocher. Elle abrite aujourd’hui le tombeau de Pierre Sauvage, écuyer et seigneur d’Armajan, qui vécut au XVIème siècle, anobli par Charles IX en 1566. Cette famille de notables bordelais issus de la grande bourgeoisie habitait le Château des Ormes.

Les seigneuries des Malle et des Lur Saluces marqueront la commune. Jeanne de Lossans de Malle fut l’épouse de Pierre Sauvage dont les descendants s’uniront aux Lur Saluces en 1700.

Le Château de Malle, construit au XVIème siècle par Jacques de Malle, est aujourd’hui la propriété de la Comtesse de Bournazel, descendante de ces illustres familles. En 1593, Jacques de Malle, descendant de Pierre, se voit octroyer les droits de tenure simple d’Yquem.

La famille Sauvage construit un château et plante progressivement le vignoble actuel sur la commune de Sauternes dont la réputation mondiale n’est plus à faire.

En 1711, Louis XIV anoblit Léon de Sauvage d’Yquem qui devient propriétaire à part entière du domaine.

Preignac, c’est aussi une histoire d’eau ; la Garonne et le Ciron ont une place prépondérante dans l’économie locale à travers les moulins, tel celui de Sanches datant de 1214, à trois meules, qui appartenait à Laurent Sauvage d’Yquem au XVIIIème siècle, transmis par héritage en 1785 à Louis Amédée de Lur Saluces.

Le moulin de Lamothe, datant de 1205, à quatre meules, doit son nom à la Dame de Lamothe qui en devient propriétaire en 1796.

Le Ciron, cours d’eau essentiel pour les viticulteurs du Sauternais (voir rubrique économie-vins) formait un delta et son bras principal a été dévié par les Bénédictins pour alimenter le moulin du Pont.